Vie pratique

Quels sont les risques de récidive suite à une mastectomie ?

mastectomie

Si la tumorectomie ; c’est-à-dire la préservation du sein lors d’une opération ; n’est pas possible quand il s’agit d’enlever les cellules cancéreuses ; on parle de mastectomie. Associée à une radiothérapie le plus souvent, cette opération vise à limiter le risque de récidive.

Un cancer du sein peut-il récidiver après une ablation ?

Lors de la mastectomie, l’ablation du sein vise à enlever toutes les cellules cancéreuses. En cas de doute, le médecin ne prend pas de risque et prend en compte une marge de sécurité pour enlever des tissus qui lui semblent suspects.

Ces tissus, après examen ; s’ils révèlent la présence de cellules cancéreuses en voie de développement ; nécessiteront peut-être une seconde intervention.

Chaque cas étant unique, car il existe différents types de cancers du sein ; dont certains s’étendent jusqu’à sous les bras ; la chirurgie pratiquée l’est tout autant et fait l’objet de discussions entre professionnels de santé.

C’est notamment pour éviter, ou en tout cas limiter les risques de récidive que la radiothérapie est également proposée avec une intensité variable selon l’âge de la patiente et son état de santé général (en tenant compte de ses habitudes de vie).

Tout est fait pour préserver la patiente avec la proposition, quand cela est possible, de reconstruction mammaire.

Les soins post-opératoires avec le soutien-gorge de contention, puis après le soutien-gorge post-mastectomie sont importants. Le premier aide à suivre l’évolution de la cicatrice. La conception sans couture et sans armature et son ouverture par le devant de la lingerie post-opératoire vont contribuer à ce qu’elle ne soit pas irritée.

C’est la reconstruction physique, mais surtout psychologique qui est attendue avec le deuxième, en permettant à la femme de prendre une lingerie adaptée, après son ablation du sein et sa reconstruction.

Comment optimiser ses chances de guérison après une mastectomie ?

Il est évident qu’il faut suivre le nombre de séances de radiothérapie, de chimio ou d’hormonothérapie indiqué par l’oncologue.

Même si les effets secondaires et indésirables sont nombreux, cela augmente drastiquement les chances de guérison. Or, selon certaines études, on sait que jusqu’à 40% des patientes abandonnent pour ces raisons.

Il est bon de souligner que des protocoles sont mis en place pour limiter ces effets indésirables. Il faut aussi s’attendre à devoir avoir des rendez-vous réguliers pour des séances d’imagerie. En effet, IRM ou encore mammographies à réaliser tous les ans sont des outils de dépistage pour déceler un début de récidive et traiter rapidement au besoin.

Si les cellules cancéreuses reviennent, on préconise alors une double mastectomie ; ce qui équivaut à l’ablation des deux seins ; toujours suivie quand cela est possible ; par une reconstruction mammaire.

Bien entendu, le même protocole impliquant l’absence de mouvement des bras pendant quelques semaines, le port de la lingerie spécifique va être suivi, mais avec pour résultat le fait de sauver la patiente ou d’améliorer son espérance de vie.

A noter que si la reconstruction mammaire n’est pas possible ou que la patiente ne la souhaite pas pour une raison qui lui est propre, elle peut se tourner vers des prothèses en silicone. Il ne s’agit pas ici d’implants mammaires (donc sous la peau), mais des prothèses amovibles que l’on vient mettre dans une poche en tissu dans un soutien-gorge spécifiquement fabriqué pour cela (le soutien-gorge post-mastectomie).

La patiente doit prendre soin de sa prothèse dont la prise en charge par les organismes de santé n’est pas automatique et surtout pas en totalité ; notamment si elle se rend à la mer (maillot de bain post-mastectomie). En effet, si la pratique d’un sport est recommandée après l’opération, notamment la natation, qui est une activité douce, il convient de rincer la prothèse pour la protéger des effets du sel ou encore du chlore.